4 avril 2009
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13:53
si nous avons fini notre semaine par un bon film d'action au cinépalm du coin puis par des sushis, c'est que la semaine a été éprouvante. Mais sans vouloir rompre tout de suite le suspense, elle a aussi été agréable, l'un n'allant pas toujours sans l'autre. Éprouvante et agréable, il n'y a que des agrégatifs habitués à une telle épreuve qui peuvent utiliser de tels qualificatifs. Il faut dire que nous commençons à être familiers avec ce concours et tout porte à croire qu'une telle familiarité devrait finir par une union. Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs, d'autant que la charrue n'arrivera que début juin (je vous cache à dessein la date).
Reprenons donc par notre lundi qui ne fut pas une veille studieuse de concours. Disons que nous avons passé une bonne partie de la journée à tenter de sauver clim'city, un jeu en ligne pour les accros de développement durable. Je ne veux affoler personne, mais c'est mal barré. A l'heure où j'écris, tandis que Simon vient de rater sa énième tentative, nous n'avons toujours pas pu relever ce défi écologique. Ne rigolez pas, j'aimerais bien vous voir.
Passons donc directement au mardi où nous nous rendons de bonne heure à notre centre d'examen situé cette année à Ste Marie. Accélérons jusqu'au remplissage des entêtes dans l'attente, peu nerveuse je dois l'avouer, de l'ouverture des sujets. A la mention "épreuve", nous inscrivons "géographie thématique" qui est à l'ordre du jour. Au choix cette année, nourrir les hommes ou développement durable. Sujet : mutations agricoles et développement durable. Donc les deux. On est bien content de ne pas avoir révisé, Simon et moi, parce ce que sinon ce genre de sujet est particulièrement casse gueule. Il y a trop de choses à dire et n'importe qui pourrait noircir une bonne dizaine de pages. Le tout est de bien s'organiser et de trouver une bonne problématique. On est un peu rouillés alors c'est pas évident. Se mettre à tant écrire d'un coup, il faut retrouver le feeling comme on dit. Enfin bon, on se débrouille comme on peut. Simon, qui est toujours plus travailleur que moi, cite de nombreux auteurs ce qui plait en générale dans une épreuve d'épistémo. On sort de là après 7 heures d'intense réflexion (enfin moi 6h mais c'est un record). On arrive crevés à la maison mais je trouve le temps de lire plusieurs fois le cours de terminale sur la Russie, puisque c'est au programme de demain. C'est la première fois de l'année que je lis un truc pour l'agrég mais ma mémoire est intact et je retiens tout très bien.
En tout cas, après une bière, une douche, une partie de guitare hero et une bonne nuit, je m'en souviens encore. C'est une chance car le sujet de l'épreuve de géographie des territoires est : Russie : frontière, limites. Soit disant ça aurait aussi pu tomber sur l'aménagement du territoire en France mais comme c'est tombé l'an dernier et que plus personne ne croit à leur légende de tirage au sort... Et oui, on a bien grandit, on se fait plus prendre par le croque mitaine. Je me surprend à écrire une 15° de pages assez bien fournie en exemples et en schémas au vue de mes révisions plus que tardives. Simon n'est pas mécontent non plus. Re-belote : jeu, bière, bouchon, bain (les 3 "b" comme je les surnomme alors) et dodo.
Jeudi, c'est l'épreuve sur dossier. C'est un peu coton car, pour ceux qui n'auraient pas suivi ce que j'ai pu dire l'an dernier, on a trois sujets au choix et en fonction du sujet choisi, on n'utilise pas les mêmes feuilles (blanches, roses ou bleues). Il faut donc remplir tout un tas d'en-têtes parce que l'épreuve passe très vite : le temps de choisir son sujet, donc de feuilleter les dossiers, de regarder rapidement les documents, les questions..., le temps de bien lire les documents (beaucoup de textes...), de regarder les questions, de sélectionner les documents en fonction de la question, de faire un plan à sa réponse, des schéma, puis de rédiger... Vous imaginez que 7 heures, c'est vite filé. Bon, par chance, le sujet A nous attire rapidement : les frontières sont-elle encore des lignes de rupture du monde contemporain? (c'est vous dire les autres sujets!). 4 questions. Bien sûr, j'ai des idées sur les réponses mais le hic c'est qu'aucun des documents ne correspond à ce que je veux dire. Or, comme nous l'avons relu dans les rapports de jury, il s'agit bien de faire une analyse fine des documents et non pas de s'en servir comme prétexte à une dissertation. Il faut aussi présenter les documents sous forme de tableau dans l'introduction... Ils sont bien chiants parfois ces géographes. Je vous l'ai dit, c'est une épreuve d'endurance. Le 3ème jour est peut-être le pire. Je commence pas mal mais les deux dernières questions sont plus difficiles et je suis pas très contente de moi. Enfin!
Vendredi, dernier jour, c'est Histoire. Là, on compte beaucoup sur ce que je vous ai dit plus haut (que les sujets sont pas vraiment tirés au sort), parce que sinon, c'est fini. J'ai appris tout ce que je sais sur "penser et construire l'Europe (1919-1992)" dans un manuel de terminale (encore) mais je ne sais absolument rien sur les affrontements religieux au XVI-XVII°. Pour le coup, là, on commence à moins faire les fiers parce que, jusque là, on est pas mécontent. Le matin encore, je cherche une phrase de V. Hugo sur l'Europe pour faire une bonne accroche, et je tombe sur "l'avenir de l'homme, c'est la liberté, l'avenir des peuples, c'est la République, l'avenir de l'Europe, c'est la fédération". Et bah, croyez le ou non, le sujet est : "la question de la Fédération européenne (1919-1992)". On se la pète bien dès l'accroche! Le reste est moins évident mais ce sera toujours mieux que l'aristocratie et Constantinople de l'an dernier! On dit pas que c'est dans la poche parce que je me trompe toujours quand je juge mon travail à l'agreg mais bon, je suis assez contente de moi et Simon aussi.
On va donc réviser les oraux parce qu'on sait jamais même si on est bien limité ici.
Aujourd'hui c'est glandouille absolue! Et demain, il faudra préparer nos cours et corriger nos copies... la vie reprend son cours quoi
Gros bisous à tous
Reprenons donc par notre lundi qui ne fut pas une veille studieuse de concours. Disons que nous avons passé une bonne partie de la journée à tenter de sauver clim'city, un jeu en ligne pour les accros de développement durable. Je ne veux affoler personne, mais c'est mal barré. A l'heure où j'écris, tandis que Simon vient de rater sa énième tentative, nous n'avons toujours pas pu relever ce défi écologique. Ne rigolez pas, j'aimerais bien vous voir.
Passons donc directement au mardi où nous nous rendons de bonne heure à notre centre d'examen situé cette année à Ste Marie. Accélérons jusqu'au remplissage des entêtes dans l'attente, peu nerveuse je dois l'avouer, de l'ouverture des sujets. A la mention "épreuve", nous inscrivons "géographie thématique" qui est à l'ordre du jour. Au choix cette année, nourrir les hommes ou développement durable. Sujet : mutations agricoles et développement durable. Donc les deux. On est bien content de ne pas avoir révisé, Simon et moi, parce ce que sinon ce genre de sujet est particulièrement casse gueule. Il y a trop de choses à dire et n'importe qui pourrait noircir une bonne dizaine de pages. Le tout est de bien s'organiser et de trouver une bonne problématique. On est un peu rouillés alors c'est pas évident. Se mettre à tant écrire d'un coup, il faut retrouver le feeling comme on dit. Enfin bon, on se débrouille comme on peut. Simon, qui est toujours plus travailleur que moi, cite de nombreux auteurs ce qui plait en générale dans une épreuve d'épistémo. On sort de là après 7 heures d'intense réflexion (enfin moi 6h mais c'est un record). On arrive crevés à la maison mais je trouve le temps de lire plusieurs fois le cours de terminale sur la Russie, puisque c'est au programme de demain. C'est la première fois de l'année que je lis un truc pour l'agrég mais ma mémoire est intact et je retiens tout très bien.
En tout cas, après une bière, une douche, une partie de guitare hero et une bonne nuit, je m'en souviens encore. C'est une chance car le sujet de l'épreuve de géographie des territoires est : Russie : frontière, limites. Soit disant ça aurait aussi pu tomber sur l'aménagement du territoire en France mais comme c'est tombé l'an dernier et que plus personne ne croit à leur légende de tirage au sort... Et oui, on a bien grandit, on se fait plus prendre par le croque mitaine. Je me surprend à écrire une 15° de pages assez bien fournie en exemples et en schémas au vue de mes révisions plus que tardives. Simon n'est pas mécontent non plus. Re-belote : jeu, bière, bouchon, bain (les 3 "b" comme je les surnomme alors) et dodo.
Jeudi, c'est l'épreuve sur dossier. C'est un peu coton car, pour ceux qui n'auraient pas suivi ce que j'ai pu dire l'an dernier, on a trois sujets au choix et en fonction du sujet choisi, on n'utilise pas les mêmes feuilles (blanches, roses ou bleues). Il faut donc remplir tout un tas d'en-têtes parce que l'épreuve passe très vite : le temps de choisir son sujet, donc de feuilleter les dossiers, de regarder rapidement les documents, les questions..., le temps de bien lire les documents (beaucoup de textes...), de regarder les questions, de sélectionner les documents en fonction de la question, de faire un plan à sa réponse, des schéma, puis de rédiger... Vous imaginez que 7 heures, c'est vite filé. Bon, par chance, le sujet A nous attire rapidement : les frontières sont-elle encore des lignes de rupture du monde contemporain? (c'est vous dire les autres sujets!). 4 questions. Bien sûr, j'ai des idées sur les réponses mais le hic c'est qu'aucun des documents ne correspond à ce que je veux dire. Or, comme nous l'avons relu dans les rapports de jury, il s'agit bien de faire une analyse fine des documents et non pas de s'en servir comme prétexte à une dissertation. Il faut aussi présenter les documents sous forme de tableau dans l'introduction... Ils sont bien chiants parfois ces géographes. Je vous l'ai dit, c'est une épreuve d'endurance. Le 3ème jour est peut-être le pire. Je commence pas mal mais les deux dernières questions sont plus difficiles et je suis pas très contente de moi. Enfin!
Vendredi, dernier jour, c'est Histoire. Là, on compte beaucoup sur ce que je vous ai dit plus haut (que les sujets sont pas vraiment tirés au sort), parce que sinon, c'est fini. J'ai appris tout ce que je sais sur "penser et construire l'Europe (1919-1992)" dans un manuel de terminale (encore) mais je ne sais absolument rien sur les affrontements religieux au XVI-XVII°. Pour le coup, là, on commence à moins faire les fiers parce que, jusque là, on est pas mécontent. Le matin encore, je cherche une phrase de V. Hugo sur l'Europe pour faire une bonne accroche, et je tombe sur "l'avenir de l'homme, c'est la liberté, l'avenir des peuples, c'est la République, l'avenir de l'Europe, c'est la fédération". Et bah, croyez le ou non, le sujet est : "la question de la Fédération européenne (1919-1992)". On se la pète bien dès l'accroche! Le reste est moins évident mais ce sera toujours mieux que l'aristocratie et Constantinople de l'an dernier! On dit pas que c'est dans la poche parce que je me trompe toujours quand je juge mon travail à l'agreg mais bon, je suis assez contente de moi et Simon aussi.
On va donc réviser les oraux parce qu'on sait jamais même si on est bien limité ici.
Aujourd'hui c'est glandouille absolue! Et demain, il faudra préparer nos cours et corriger nos copies... la vie reprend son cours quoi
Gros bisous à tous
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